« Revêtement protecteur dur et solide recouvrant tout, ou partie du corps de certains animaux. Ce qui isole une personne des contacts extérieurs. »
Je voudrais proposer, à travers de la création, une traduction poétique d’un monde qui me bouscule, transférant les émotions dans des carapaces, des membranes, des parois – physiologiques, métaphysiques, artificielles, enveloppantes, étanches et protectrices… J’observe des êtres rêvant d’étanchéité, allergiques aux moindres agressions intérieures et extérieures, qui se protègent comme ils peuvent, des dangers réels ou imaginés. A l’abri d’une carapace qui devient une double peau – carapace de protection, mais aussi une bulle d’enfermement. Confit de solitude, bousculé par la peur, ils traînent derrière eux leur carapace comme une bouée. Une carapace qui tient presque du sarcophage, dont ils ne peuvent sortir qu’au terme d’une lutte éreintante, aux prix d’un écorchement assumé, inaltérable, sublimé.